Histoire

Le Pays des réchauffeux de pieds

Ennetières s’appelait Anetières en 1066, Hanetières en 1140, Anetirs en 1163, Anethieres en 1202, Anetiers et Annetières en Weppes en 1361. Il est situé à une altitude de 41 m et à une superficie de 1044 ha.
L’église et la seigneurie appartenaient, à partir de 1111, à l’abbaye Saint Pierre de Gand qui y entretenait un maire, le châtelain de Lille. Il y percevait des droits pour son droit d’avouerie (chargé d’avoué) et de protection.
Les coutumes particulières furent accordées à Ennetières par Philippe II Roi d’Espagne. Cette commune faisait autrefois partie de la Flandre Wallonne et du Diocèse de Tournai.


Un tableau du village

Un chemin en pente mène au village
Un chemin en pente mène au village

Le chemin vers lequel convergent les routes de Capinghem, de Prémesques et plus loin de La chapelle d’Armentières, gravit cinq mètres de dénivellation sur cinq cent mètres pour redescendre ensuite d’une quinzaine de mètres sur la même distance. C’est ce microrelief que le peintre a rendu ici.
A gauche, l’église en pierre couverte d’ardoise. Le chœur se perd dans les frondaisons. On aperçoit une travée percée d’une baie que couronne un pignon. La tour, en position centrale, a double fenêtre au dernier niveau. Sa flèche de charpente est coupée de deux niveaux d’abat-son. De la nef on ne voit que la toiture.
Le village est constitué de chaumières. Un moulin à vent sur pivot occupe une butte sur laquelle la carte d’état major de 1832 en consigne trois.
Une urbanisation récente due à la création de l’autoroute Lille-Dunkerque qui passe sur le territoire de la commune un peu en arrière de l’observateur, a développé le village. L’église qui semble ici dater le l’époque médiévale, a été reconstruite en 1829 puis après la grande guerre (1914-1918) qui a ravagé le pays.

Pendant la guerre 1914-1918

Le village a été complètement détruit. C’est ainsi que le village a considérablement évolué. Des quartiers ont complètement disparu tel que le quartier au carrefour de la rue de la vallée, de la Cazerie, du Pindo et du Bourg. De nombreux monuments ont été détruits: la distillerie, le moulin du Pindo, l’église et quelques chapelles. Seule l’église a été reconstruite de manière légèrement différente.

La ferme des Mottelettes

La ferme des Mottelettes se situe au 15 de la rue des Trois Fétus. A l’origine, la ferme était une ferme en U entourée d’eau. Le corps de logis se situe sur la partie centrale du U. La première photo date d’avant la première guerre mondiale.

On peut voir, sur les deux photos suivantes, la violence de la guerre sur le village. Les habitations mais aussi les arbres, tout est détruit. De la ferme des mottelettes plus rien ne reste debout.

La dernière photo montre les propriétaires des lieux, Monsieur et Madame Deleplanque, à l’arrière de la voiture, dans la cour de la ferme juste après la guerre. On peut voir que le corps de logis (à gauche) a été reconstruit en briques. Il est affecté pour les vaches, c’est une étable. A droite, l’habitation est faite provisoirement en bois comme beaucoup de maisons à l’époque. Certaines ont existé et ont été habitées jusque l’an 2000. Ces “baraques” étaient très rustiques et faites d’un minimum de pièces. La plupart du temps, une chambre commune abritait les familles souvent nombreuses. L’avantage principal était le coût.

 

Dans la cour de la ferme les occupants posent pour la photo

La ferme a l'état de ruine par les bombardements

La ferme a l'état de ruine par les bombardements

Les propriétaires des lieus en voiture: M et Mme Deleplanquel

Le Carrefour des 4 chemins

Un quartier d'habitation de la Commune avec beaucoup d'habitations et une chapelle

De nos jour, Le carrefour a perdu ses maisons

Il se situe au croisement de la rue du Bourg, rue de la Cazerie, rue de la Vallée et rue du Pindo. Les photos en noir et blanc sont des années 1910-1912. On peut constater que le carrefour était un véritable quartier d’habitation. Chapelle et estaminet font aussi partis du paysage. La guerre de 14 détruiera ce quartier qui a depuis disparu. Les photos ont été prises de la descente de la “côte d’Ennetières” de la rue du bourg vers la Vallée.